Vendredi 8 février dernier, nous sommes allés à la rencontre de René Capo à Biscarosse. Gardiens de la côte depuis 37 ans, il a à son actif de nombreuses victoires notamment celle du clapage en mer des vases portuaires du port d’Arcachon avec le « Collectif Aquitain contre les rejets en Mer »
René, ex-coordinateur du comité de vigilance de Biscarosse, vient de passer la relève à Jean-Marc Vigneaux. Il reste néanmoins vigilant et continue d’œuvrer pour la protection des océans. Le combat Gardiens de la Côte contre la qualité des rejets de l’émissaire du wharf de la Salie était l’objet de notre rencontre.
René mène ce combat avec l’appui de Surfrider Foundation Europe depuis 20 ans. Ce combat a permis une amélioration notable du traitement des effluents urbains et industriels rejetés par le Wharf de La Salie avec, notamment, la création en 2008 de 2 nouvelles Stations d’Epuration de La Teste de Buch et de Biganos.
Les actions menées par le Comité de Vigilance de Biscarrosse ont permis la création de la première CLIS (Commission Local d’Information et de Surveillance) sous l’autorité du Préfet de Région pour le Wharf de La Salie. Le rôle de cette commission a été très rapidement étendu à la « Qualité des eaux du Bassin d’Arcachon ». Il est d’ailleurs plus que regrettable que cette CLIS ne se soit plus réunie depuis 16 octobre 2010.
Il semblerait que le SIBA s’achemine vers l’abandon du projet d’infiltration des eaux usées du Wharf de La Salie dans les nappes phréatiques situées à proximité du lac de Sanguinet-Biscarrosse qui alimente en eau potable les villes du Sud Bassin d’Arcachon et 7 communes du Nord des Landes.
Le combat est encore loin d’être gagné. René et SFE appellent désormais à un meilleur traitement des rejets par les stations d’épuration :
- L’augmentation de la population sur le bassin en été est la cause d’une surcharge des stations d’épuration de Gujan-Mestras et de La teste-de-Buche. En cas de surcharge, l’épuration des eaux est incomplète.
- Les industries reliées au Wharf rejettent de nombreux micropolluants qui ne sont pas traitées dans leur intégralité par les stations d’épuration. Des solutions existent pour traiter ces polluants. Elles coûtent chères mais c’est le prix à payer pour garantir la santé des usagers et écosystèmes du littoral.
- René attire également l’attention sur les nouveaux produits de floculation utilisés pour le traitement des eaux. Le chlorure d’aluminium a remplacé le sulfate de fer. Celui-ci, bien que plus efficace, est également plus toxique.
Enfin, Notre Gardien lutte actuellement contre une autre aberration: le nettoyage mécanique des plages. Le Conseil général des Landes est l’un des derniers à autoriser ce type de nettoyage, alors même que l’impact de cette technique sur la faune marine et l’érosion de plages est connu de tous.
René prône avant tout et pour les années à venir, l’information et la légitime transparence pour le grand public.
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