80% des déchets aquatique proviennent du continent. Face à ce constat, Surfrider a engagé depuis quelques années le projet Riverine Input. Il s’agit d’un programme visant à quantifier les déchets provenant des fleuves et rivières. Il s’agit ainsi, sur des zones préalablement identifiées, de ramasser les déchets puis de les quantifier.
Ce travail, permet d’apporter de l’informations chiffrées auprès des différentes parties prenantes, de pousser vers une responsabilisation et d’inciter à la prise de décision afin de réduire ce flux de déchets du continent (nos activités !) vers les rivières, fleuves, puis vers l’océans et les plages.
Des tournées de prélèvements sont organisées tous les mois. Le premier site d’étude est le bassin versant de l’Adour et, dans les mois à venir, Surfrider va dupliquer le processus mis en place sur d’autres bassins versants. Plus il y aura de duplication, plus musclée sera le poids des revendications contre les déchets.
Ainsi, après avoir collecté les déchets durant la tournée il s’agit alors de trier l’ensemble des déchets récoltés. A ce stade, Surfrider bénéficie du soutien de bénévoles. C’est pourquoi, s’il ne s’agit pas à proprement parlé d’un dossier Gardien de la Côte, nous souhaitons donner un coup de projecteur sur cette activité car cet accompagnement des bénévoles participe activement à la protection de notre environnement en luttant, à l’amont, contre les déchets. La science participative est aussi une manière de s’engager !! Pour en voir d’avantage, n’hésitez pas à visionner la vidéo du projet.
Concrètement, chaque zone de prélèvement est triée individuellement afin de déterminer le nombre et le type de déchets accumulés sur chaque site. Le tri s’effectue selon une grille de quantification et d’identification des déchets, qui classe les déchets suivant leurs compositions et leurs usages principaux. Cette méthode permettra de comprendre les variations entre les sites de prélèvement mais aussi les variations temporelles d’un mois à l’autre en fonction des conditions environnementales.
Dans un premier temps, les sacs remplis de déchets sont vidés au centre d’une grande bâche servant de support pour effectuer le tri (photo). L’ensemble de l’équipe et des bénévoles présents, débutent la phase de tri en regroupant les déchets par catégories (plastique, polystyrène, métal, verre…). Apparaissent alors, aux quatre coins de la bâche, une multitude de déchets d’origines variées.
Une fois les déchets identifiés et regroupés par catégories, vient l’étape de dénombrement qui consiste à compter le nombre exact de déchets par catégories. Afin de ne pas effectuer de double comptage, chaque objet/déchet compté est immédiatement mis de côté.
La phase de dénombrement achevée, la partie moins scientifique mais non moins amusante se profile : identifier les déchets insolites et l’Adour nous réserve toujours des surprises !
Cette activité se déroule une fois par mois, après chaque tournée de ramassage. Vous le voyez, le soutien actif des bénévoles est une aide précieuse que nous sommes fiers de présenter ici.
La défense de notre environnement et de notre capacité à en jouir va en effet de la connaissance des problèmes à leur traitement. L’ensemble du spectre importe. Et sur l’ensemble de ce spectre, le soutien des bénévoles est une aide précieuse. C’est un engagement indispensable. Merci.
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